mardi 26 juin 2012

Duel au Borinage # 04 - The Donfut Story

La petite Gazette des Corons

Toi + Moi + Donfut + Tous ceux qui le veulent
Plus lui, plus elle, allez venez et entrez dans la danse.
Non il ne s’agit pas du tube du chanteur Grégoire, mais bien des dernières péripéties du socialiste Didier Donfut.
Voilà un homme qui a réalisé une reconversion à en faire pâlir d’envie les chômeurs borains. Pensez donc, un homme contraint de se retirer du grand jeu électoral régional, suite à un malheureux conflit d’intérêt entre son ancienne fonction de Ministre des pauvres gens (Action sociale), son mandat de gérant d’une petite entreprise de consultance sous contrat avec des intercommunales wallonnes d’énergie.
Deux cent mille et quelques euros plus tard, perçus à titre d’indemnité de rupture, une nomination suivante à la tête de l’intercommunale qui avait précisément rompu le contrat polémique, voilà que Sud Presse nous apprends que le pauvre ministre déchu a failli louper le concours  et l’éventuelle nomination comme dirlot de Toi&Moi.
Parvenus qu’on disait ?

Donfut dégage !

Didier Donfut,  baron socialiste de Frameries, vient d’être nommé à la direction de la société de logement Toit et moi, ex-sorelobo. Il cumule à nouveau les mandats (e.a. SOGEPA, IGH) Lors de sa démission forcée en 2009, il laissait entendre qu’il retournerait peut-être vers l’enseignement. Cette humilité fut de courte durée pour le baron local socialiste.
Ecolo compte déposer un recour contre cette nomination ‘politique’, Didier donfut avait déjà fait polémique en 2009, alors qu’il du démissionner en catastrophe suite au conflit d’intérêt né dans le cadre de contrats liant sa sprl  et des intercommunales du gaz wallonnes.
Du côté de la société de logement, le personnel fulmine :“Après cette décision du CA de désigner Didier Donfut, “ il faut s’attendre à une réaction”  des travailleurs de Toi & Moi ”, indique Patrick Salvi, secrétaire régional du SETCA Mons-Borinage. SudPresse
Elio Di Rupo, devrait largement méditer sur ces comportements politiques désastreux, plus encore dans une période de haute-tension communautaire sur le plan fédéral.

Polémique, Donfut, la loi, l’éthique, le populisme

Ce matin, l’actualité locale relance une polémique au sujet de l’ex-ministre de l’action sociale wallon, le socialiste, Didier Donfut. Cette fois, il s’agit de sa candidature de direction de la société de logements sociaux “Les Jardins de Wallonie”, et une fois encore il y a débat sur les étapes du recrutement.Ici, la question n’est pas d’ergoter sur ce cas précis, rappellons juste que Didier Donfut anime sporadiquement la chronique locale, démission suite à son potentiel conflit d’intérêt en qualité de Ministre et de gérant d’une PME de consultance en 2009, retour marqué autour de sa candidature en échec à Toi et Moi plus récemment  etc.
Didier Donfut incarne t-il le mal absolu ?  Non
Didier Donfut a t-il été jugé et condamné , Non
Est-il  pour autant populiste de dénoncer les tentatives récurrentes de l’appareil socialiste de recaser leur camarade ? Non
Et c’est là qu’un mini débat twitter démarre entre moi et Philippe Walkowiac sur le cas Donfut. Selon l’excellent journaliste -chroniqueur de la RTBF, Donfut n’ayant jamais été inquiété par la justice, la polémique actuelle est donc forcément populiste.
A mons sens, Philippe Walkowiac se trompe, il utilise, peut-être involontairement, ce raccourci défensif, qui suggère que ce qui n’est pas illégal est donc légal, juste et légitime. Autrement dit, la critique en devient forcément partisane, populiste voire poujadiste.
L’éthique et la moralité politique ne sont pas des notions du ressort exclusif des lois. D’ailleurs, s’il en était ainsi, pourquoi existe t-il des comités de déontologie, des jurys d’éthique, dans certaines professions, dont celle de journaliste au demeurant ?
Le fait est que par son comportement (initialement celui dénoncé à l’occasion de son mandat ministériel), le cas Donfut illustre malgré lui que le seuil d’une certaine acceptation ou rejet moral ou éthique dudit comportement est atteint. Comme ce fut le cas avec les voyageurs du Californiagate, qui n’avaient rien commis d’illlégal non plus.
Les tentatives récurrentes de le faire revenir aux affaires publiques par le biais des postes convoités, ne fait que cristalliser encore un peu plus, une forme d’arrivisme politico-professionnel détestable, sans même parler des troublantes manoeuvres pour y arriver.  C’est aussi le rejet de la politisation des postes et mandats publics ou semi-publics, et Didier Donfut c’est la goutte d’eau du moment qui déborde.
Ce n’est donc pas du populisme ou du poujadisme que de dénoncer ou de  siginifier son désaccord profond avec ces méthodes, certes anciennes, mais révolues ou qui devraient l’être. La vie politique, ses us et coutumes doivent aussi évoluer, changer, se réformer.  Les passes-droit,  le clientélisme, les copinages, le recasage des copains,  le profitariat ancestral, l’accumulation des mandats et ce partage indigne des leviers du pouvoir, du bas au top de la pyramide sont en passe d’etre massivement rejetés par les normes éthiques et morales que les administrés sont en droit d’attendre.
Ils ne le comprennent toujours pas au parti socialiste, pourtant, ces doutes, ces polémiques, ces comportements douteux et contestables, sont à la base de l’avènement des extrémismes ou de l’émergence de nationalismes style Nva. Qui eux, auront beau jeu de dire à leur corps électoral potentiel, voyez comment les socialistes wallons dilapident votre contribution financière.
Dans de tel cas, il est alors bon de sacrifier le camarade, qui au demeurant, peut toujours comme il l’affirmait en 2009, faire comme la majorité du peuple, se chercher un job dans le privé, cela n’a rien d’indigne, ni d’impossible.

Merci à
Editorialement votre qui succède à onvotepoureux, ici les choses seront claires, il sera traité d’actualité et d’opinion. Libre à chacun de contribuer et de proposer ses propres articles. Le défunt blog onvotepoureux était parvenu à se faire une place en vue, Editorialement votre tentera de relever le même défi mais en s’ouvrant au débat, aux avis contradictoires et sans langue de bois.
Rebloggé de Editorialement votre

DIDIER DONFUT: "SI C'ÉTAIT VRAI, IL FAUDRAIT QUE J’AILLE EN PRISON"

Didier Donfut
ACTU SOCIETE29/05/2012 09h47Gauthier De Bock

Parce que même écarté, il revient toujours, l’ancien ministre est devenu le symbole de la toute-puissance socialiste en Wallonie.
Aujourd'hui, "l'ami d'Elio" est à nouveau au centre d’une polémique. Itinéraire d'un homme à l’image publique carbonisée.
[...]
Que faites-vous en ce moment?
Didier Donfut. - Depuis ces trois années, j’ai exploré le monde des petites et moyennes entreprises; je travaille comme consultant pour des Belges, des Hollandais, maintenant un Espagnol. Ça me permet de connaître un univers que je ne connaissais pas: celui du secteur privé.
Dans quels domaines?
J’ai travaillé dans la soudure céramique pour fours réfractaires, dans les poêles à bois… C’est passionnant. A part ça, je suis conseiller communal à Frameries, je suis administrateur d’Ores, la société qui exploite les réseaux de distribution d'électricité et gaz en Wallonie et je suis président de l’IGH… je crois qu’on reviendra sur ce dernier point. Tout ça me permet de rester en contact avec des gens superbement intéressants en fait.
[...]
En 2004 vous devenez ministre.
Effectivement. En 2004, mon univers change encore: je monte comme secrétaire d’Etat au fédéral en charge des Affaires européennes. Ce poste ne permet plus d’assumer un temps partiel supplémentaire. L’intercommunale avec laquelle j’avais ce contrat m’a demandé d’engager au sein de ma société une personne pour que je la forme. On me disait: "Mais Didier, personne ne connaît ton métier, O.K. tu ne peux plus le faire parce que tu es au fédéral, mais nous, comment on fait?" Et voilà, j’ai recruté et j’ai formé quelqu’un. Tout le monde trouvait ça naturel: le MR, le CDH… Moi, durant ces années au fédéral, je ne me suis plus occupé d’énergie. Je donnais un coup de main éventuellement au collaborateur que j’avais formé. Je n’ai pas touché un euro pour ça. L’argent versé par l’intercommunale à ma société n’a servi qu’à rétribuer mon collaborateur. Et cette situation a perduré lorsque je suis devenu ministre régional des Affaires sociales et de la Santé publique.
Alors, que s’est-il passé?
Les médias me sont tombés dessus. Remarquez, je les comprends. Si on ne prend pas en compte le contexte que je viens de vous brosser, on peut se dire qu’il y a une anormalité, un conflit d’intérêts dans le fait d’être ministre ou parlementaire et bénéficier par ailleurs d’un contrat de consultance "publique". Mais l’anormalité, elle tient à la rareté de mon métier. Pour prouver ma bonne foi, pour prouver que je ne touchais pas un euro, j’ai montré mes déclarations fiscales à des journalistes du Soir, de La Dernière Heure, deSud Presse, ils m’ont tous dit que oui, c’était vrai, que je ne touchais pas d’autre argent que mon salaire de ministre… Mais j’ai eu un autre quotidien au téléphone… Je leur ai proposé de consulter mes papiers, ils n’ont jamais voulu voir ces déclarations. On était à un mois des élections de 2009, il fallait flinguer du PS, ils ont fait un coup en "dénonçant" une situation qui n’existait pas.
Pourquoi ne pas avoir réagi?
On s’est dit avec Elio que cela n’allait qu’envenimer les choses. Alors je me suis tu, pensant qu’on n’allait plus en parler quelques jours plus tard, que cela allait s’arrêter. Seulement, cela ne s’est jamais arrêté pour moi…
Tout de même, votre société touchait 160.000 euros par an, ça peut sembler beaucoup…
Retirez la TVA, cela fait 130.000, vous divisez par 12, ça fait 11.000 par mois, avec les charges patronales, le 13e mois, la voiture de société, cela se réduit à 3.700 euros…
Pour votre collaborateur…
D.D. - Oui, pour mon collaborateur. Il est évident que si, comme la presse l’a dit, "Didier Donfut touche en plus de son salaire de ministre 160.000 euros par an", il y a un problème. Si c’était vrai, il faudrait que j’aille en prison! Vous savez, j’attends avec impatience la fin de l’instruction judiciaire, parce qu'il n’y a rien dans le dossier. Mais personne ne me croit.
Mais si vous êtes innocent, pourquoi avoir démissionné de votre job de ministre?
On était à six semaines des élections, les sondages pour le PS n'étaient pas bons, on sortait des affaires de Charleroi… Pour éviter que le PS soit sali et qu’on en revienne au climat très difficile de 2007 avec Van Cau, j’ai décidé de tout prendre sur moi et de me taire. Si moi j’étais un obstacle, alors je devais m’effacer. J’ai fait un choix et je m’y suis tenu.
Et pourquoi a-t-on mis fin à votre contrat de consultance avec l’IGH?
L’intercommunale mettait fin à tous les contrats de consultance, le mien comme celui d’autres…
Et le fait de revenir par la fenêtre en prenant la présidence de l’IGH?
Une petite vengeance, une provocation vis-à-vis de ceux qui m’avaient tué médiatiquement.
Derrière les médias, il y avait qui ou quoi?
Le CDH.
Et vos candidatures à des sociétés de logements sociaux entachées d’irrégularités?
Mais je veux encore exercer un métier! Les "irrégularités" décrites ne sont que de petits détails qui sont grossis parce que c’est moi. Le logement social est un secteur que je connais bien et dans lequel j’ai envie d’investir la petite dizaine d’années de vie professionnelle qui me reste!
[...]
Interview complète dans le Moustique du 30 mai.

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